14/12/2012

Promenons-nous dans les bois : Pickles de Champignons

Monsieur djoon et moi même sommes de GRANDS amateurs de champignons. Autant vous dire que dès que l'automne pointe le bout de son nez, pleurotes, girolles, cèpes, shitakés, champignons de Paris & co s'invitent à notre table régulièrement. Avec des pâtes, du veau, dans un risotto, on a même trouvé le moyen de les intégrer à la recette de notre gormeh sabzi chéri.

Tandis que je venais tout juste d'accoucher nous avons quand même trouvé le courage de préparer nos 7000 valises chargées de sérum physiologique, vitamines d & k, bodies, pyjamas, blablabla et d'aller nous faire dorloter chez mes parents.
Je sais pas si c'est parce qu'elle était sous le coup de l'émotion d'avoir un petit-fils, mais ça a mis ma mère dans un état de nostalgie et elle nous a préparé une de ses recettes des années 70 : des pickles de champignons. Eh ben, vive les années 70! C'était trop bon. 
En Iran, on adore les pickles, que l'on nomme torshi, on en sert en accompagnement des khoresh et des différentes sortes de riz ( le riz aux fèves, aux haricots...). On fait des torshi de tout ou presque: ail, aubergine, céleri, chou-fleur, concombre, carotte, alors pourquoi pas de champignon?
Depuis vous vous doutez-bien que j'en ai refait et c'est toujours aussi bon et addictif.
A vos champignons!


04/12/2012

La saison des coings : Dolmeh-ye Beh

Cette année l'automne est arrivé les bras chargé de cadeaux dont le plus beau fut la naissance de Monsieur Bébé Djoon... ce qui explique mon long silence.
Parmi les autres trésors que nous offre cette douce saison, voici mes préférés: les champignons, les pommes et les poires, les endives, les noix, les grenades et surtout les coings! C'est un fruit que j'ai longtemps boudé avec sa peau trop épaisse et infernale à peler et puis cette exigence de diva: il se mange uniquement cuit. Trop capricieux pour moi.
Et puis il y a eu ce séjour en Corse à l'automne et dans le jardin un cognassier dont les branches ployaient sous le poids de ces magnifiques fruits dorés qui dégageaient un parfum divin. Je me suis, à l'époque, lancée dans la préparation de gelée et de pâte de coing. Pas mal, mais j'étais sure qu'il y avait d'autres moyens de mettre à l'honneur l'extraordinaire parfum de ce fruit.


05/10/2012

Salade Italienne un peu Japonaise: Brocolis, Mozzarella, Gingembre

La cuisine italienne me fait tourner la tête, pas vous?
Les pâtes, le risotto, la façon de préparer les légumes. J'aime la façon qu'ont les italiens de manger, de se saper pour aller au restaurant, j'aime le profond respect qu'ils ont pour leurs rituels gastronomiques, j'aime la façon dont ils se réjouissent autour d'un plat ou de bons produits. J'aime la cuisine italienne parce qu'elle est vraie, j'entends par là: authentique et pas snob. De simples pasta cacio e pepe (pâtes au pecorino et au poivre), un verre de vin blanc et tu files au paradis.
J'en profites pour vous recommander l'excellent blog de Floriana. J'ai testé plusieurs de ses recettes: simplissimes et divines. En plus elle est drôle et elle a un style inimitable.

Le Japon, c'est un de mes rêves. Aller faire un tour dans les cuisines, sur les marchés et m'enivrer de ces mets subtils et délicats. En attendant je hante les quelques restaurants dignes de représenter le Japon à Paris et ailleurs.
Je ne sais pas si un jour j'oserai préparer un repas japonais tant cette cuisine me semble délicate. En revanche l'idée de réaliser une recette japonisante me rassure davantage.

Dans ma dernière commande à la ruche qui dit oui!, j'avais sélectionné du brocolis. C'est un légume que j'aime beaucoup surtout quand il est préparé avec un pied en Italie et l'autre au Japon... vous me suivez?

28/09/2012

Noir c'est noir : Cupcakes au Chocolat et au Pruneau

... quand soudain j'ai pensé à ces sublimes petits pruneaux enrobés de chocolat que mes amis me ramenaient de Pologne... good old days. Le mélange pruneau-chocolat, c'est quelque chose.
Depuis la Maison du Chocolat - ma deuxième maison - s'y est mise mais:
1. Malheureusement il faut que je fasse AU MOINS 30 minutes de métro pour atteindre la boutique la plus proche de chez moi et vu mon état de grossesse très très avancée et le plaisir que j'ai à emprunter les transports en commun c'est inconcevable.
2. Compte-tenu du rythme auquel j'engouffre ces douceurs, soit il faut que je gagne au loto de toute urgence soit que je devienne actionnaire de la Maison du Chocolat.
3. Conclusion: c'est mal barré.

23/09/2012

Comme une envie de réconfort: Gâteau à la Banane et aux Epices

Le petit-déjeuner pour moi c'est sacré, mais régulièrement c'est la crise et ce que je mange ne me plait plus, m'ennuie et ne me met plus de bonne humeur. Bref ce jour là, c'est la cata.
Depuis que je suis enceinte je suis accro aux petit-dej bien sucrés. Il y a eu les céréales au chocolat, la gâche vendéenne, puis les tartines beurre-miel, puis celles de confiture d'orange, puis de clémentine, puis les fougasses à l'anis, rebelote la gâche et puis soudain, mercredi dernier, le vide... la crise. D'autant plus intolérable quand elle se produit en fin de grossesse moment auquel le mot concession disparait temporairement du vocabulaire (... pour mieux réapparaitre à la naissance du bébé!!!). 
Et puis mes yeux se sont posés sur ces pauvres bananes entrain d'agoniser sur le bar depuis une semaine. Je me suis alors souvenue de cette recette de gâteau à la banane et aux épices dénichée dans le magazine Saveurs il y a quelques années.
En principe, je ne suis pas une grande amatrice de banane, surtout dans les gâteaux, mais là elle agit comme un liant, elle souligne la saveurs des épices et donne une texture très moelleuse... très réconfortante. 
Accompagné d'une tasse de thé, ce gâteau est exactement ce dont j'ai besoin en ces premiers matins d'automne.

Comme je viens de vous l'annoncer, nous allons très bientôt accueillir un nouveau bébé à la maison. Un de ces jours, je vais donc disparaitre de la blogosphère subitement pour ne réapparaitre que tardivement. Je ne vais pas abandonner ce blog, loin de là, je l'aime trop! Non, je vais juste prendre le temps de profiter et m'enivrer de ce bébé tout neuf, de m'ajuster à la vie à 4 pour mieux venir vous retrouver dès que je me sentirai prête. 



20/09/2012

Sa majesté le Riz : Polo!

Enfin! Cela fait des mois que j'aurais du vous livrer la méthode de cuisson du riz à l'iranienne. En fait le riz, c'est le pilier du repas iranien. Que dis-je, une institution.
Quand il est cru on le nomme berenj mais dès qu'il passe à la casserole il devient polo. La meilleure variété pour faire le riz à l'iranienne est le dom siâh (produit dans les provinces du Nord de l'Iran) sinon du riz basmati (idéalement de la marque Tilda, disponible dans les epiceries turques, indiennes et iraniennes) fera parfaitement l'affaire. Je vous déconseille vraiment d'essayer de le préparer avec d'autres types de riz.
Grâce à cette préparation vous obtiendrez un riz à la saveur exaltée, onctueux mais encore un peu ferme et dont chaque grain se décolle délicatement des autres.

Quelques conseils avant de vous lancer dans la préparation du riz:
- Prévoyez d'avoir un peu de temps devant vous
- ... un peu de tranquillité aussi, car il vous faudra être précis
- Enfin, ne soyez pas déçu si les premiers essais ne sont pas concluants. J'ai brûlé pas mal de casseroles et enfumé un certain nombre de cuisines avant de maitriser ce mode de cuisson et aujourd'hui encore je continue à apprendre et à m'améliorer.

11/09/2012

Taratata... Tarama!

Internet quand ça marche c'est magique, mais quand ça se met à déconner: quel enfer! C'est pour cette raison que je n'ai rien pu publier depuis bientôt 15 jours. Désolée.

Je ne vais pas encore vous parler des mes vacances en Grèce, surtout que cela commence à dater un peu ... mais avouez quand même qu'on y mange vraiment bien.
Bref, il y a une recette grecque qui me met vraiment dans tous mes états, une recette que je tiens de ma grand-mère (pas grecque pour 1 centime), donc fatalement de ma mère (toujours pas grecque). D'aussi loin que je me souvienne, et la partie "souvenirs gastronomiques" est particulièrement développée dans mon cerveau, il y a toujours eu du tarama à la maison. Pendant des années, je me suis contentée de le déguster dévorer. Et puis est enfin venu le jour ou je me suis jetée à l'eau et j'ai moi-même préparée le tarama. Je pensais que c'était affreusement compliqué mais en fait c'est terriblement simple et surtout divinement bon.
Ici point de couleur rose, notre tarama est blanc éventuellement légèrement orangé selon la qualité des oeufs de cabillaud.

30/08/2012

La manie du pique-nique : Koukou Sabzi

Hier soir nous étions conviés à un pique-nique sur les bords de la Seine. Cela faisait des années que nous n'en avions pas eu l'occasion et, moi qui suis en colère contre Paris ces temps-ci,  je dois avouer que c'était divin. Les amis, la musique, la douceur, le cadre et les rires : nous étions hors du temps.
Quand nous allons pique-niquer, je ne manque jamais de préparer du koukou sabzi. Une sorte de tortilla aux herbes incontournable des nappes de pique-nique iraniennes.
En effet, les Iraniens ont une extraordinaire manie : celle du pique-nique. A tel point que ce déjeuner sur l'herbe fait même partie des festivités de l'évènement le plus important de l'année : Norouz - le nouvel an iranien - dont je vous parlerai plus en détail le moment venu.
Bref, en Iran, pas une sortie, un voyage, des vacances ou un week-end sans que l'on savoure quelques délicieux mets les pieds dans l'herbe et la tête dans les nuages. Mais attention, chez les iraniens, le pique-nique est un art ou il n'est ni question de couverts en plastique ni de salade toute prête achetée dare-dare chez l'épicier du coin. Surement pas. La scène ressemble plutôt à un tableau de Renoir. Sur le drap parfaitement étendu sont disposés : le samovar savamment déposé sur le réchaud bien nommé gaz é picnic - le thé vous sera d'ailleurs servi dans de vrais verres - des couverts et des assiettes qui font "gling" quand on les entrechoque, des kilos de yaourt, d'herbes, de riz, de salade olivieh (sorte de salade macédoine avec beaucoup de mayonnaise), de kotlet en tous genres (boulettes de viande, de pomme de terre etc), de kabab - que l'on fait cuire au barbecue - ... et du koukou sabzi.
Et on passe la journée à manger, à bavarder, à s'amuser et à se détendre dans des endroits merveilleux.
Pour vous faire une idée plus précise d'un pique-nique à l'iranienne regardez donc A propos d'Elly d'Asghar Farhadi de la minute 1'51 à la minute 5'.
Il fait encore beau... profitez-en pour tester la recette!

Les fameuses baies d'épine-vinette qui donnent un goût délicatement acidulé au koukou sabzi.

25/08/2012

Ode au Céleri : Khoresh-e Karafs

C'est sûr que pour apprécier ce plat, il faut aimer, adorer le céleri. Personnellement, j'en suis dingue. Pas étonnant que la recette du khoresh-e karafs - ragoût de céleri - soit l'une de mes préférée sinon MA préférée du repertoire culinaire iranien.
Il faut dire que les iraniens aiment le vert... Notamment en cuisine. C'est une gastronomie qui fait la part belle aux herbes et aux légumes plus qu'à la viande ou aux épices. Imaginez-vous qu'en Iran, on voue un véritable culte aux sabzi - les fines herbes - à tel point qu'elles ont un marché qui leur est réservé. Ainsi, irez-vous acheter vos tomates, pommes de terre et autres aubergines chez le primeur mais pour vous procurer du persil, du basilic, de l'aneth, de la menthe, etc. vous irez chez un autre vendeur : sabzi-foroush - le marchand de sabzi. Je suis persuadée que c'est pour cette raison que je suis tombée amoureuse de la cuisine iranienne.
Bref, la première fois que j'ai goûté le khoresh-e karafs j'ai failli devenir folle. Le céléri, le persil, la menthe et le citron mêlés : une explosion de saveurs.
En principe, cette recette se prépare avec du boeuf ou de l'agneau. Je le remplace par du veau qui, je trouve, se marie encore mieux avec les herbes et le céleri. D'ailleurs, la combinaison de ces derniers est si harmonieuse que l'on pourrait tout à fait omettre la viande pour réaliser une variation végétarienne voire végétalienne de ce plat.


31/07/2012

I love Corsica

Mais où avais-je bien pu disparaître? Comment ai-je osé ne rien publier pendant 15 jours? La réponse en images:


17/07/2012

Customisons la salade grecque: Salade Melon & Feta

Je me souviens encore de cet été passé en Grèce, dans le Péloponnèse. C'était il y a 7 ans et j'ai l'impression que c'était hier. Comme toujours ce qui m'a le plus marqué fut... la bouffe. On ne se refait pas.
Les poissons grillés dégustés sur le pouce, les yaourts nappés kilos de noix et de figues confites au miel (un rêve pour le régime!), le retsina bien frappé, le pourpier, les magnifiques poulpes fraichement péchés, les tonnes d'olives, la divine feta et une orgie de pastèques.


13/07/2012

Turkish Delight : Yogurtlu Alti Ezmeli Kebab

Mercredi soir, quand Fabrice s'est annoncé, j'ai regardé par la fenêtre: de la pluie et une température en dessous de 20 degrés. L'été parisien version 2012. Merci le ciel. Bref, j'ai hésité à préparer une soupe de potiron gratinée au beaufort ou une fondue, mais j'ai resisté. Il fallait du soleil dans nos assiettes, au moins.  Mais on avait quand même un peu besoin d'être réchauffé. Illico j'ai pensé à la cuisine turque et j'ai décidé de réaliser une recette que j'adore, le kebab d'aubergine au yaourt, publiée en juin 2010 dans le numéro 176 du magazine Saveurs. Tout ce que j'aime à la folie: beaucoup de yaourt, des tomates, des aubergines et de l'huile d'olive à gogo.
Cette recette n'a pas de nom turc puisqu'il s'agit de la fusion de deux plats: adana yogurtlu kebab et alti ezmeli kebab. Néanmoins, avec Fabrice on lui en a inventé un: yogurtlu alti ezmeli kebab.
Je ne vais pas vous en dire plus, juste que nous nous sommes bâfrés régalés et qu'on avait même oublié qu'on était sous la pluie à Paris, on était plutôt sous les oliviers, non loin de la mer Egée... .



06/07/2012

Comme une envie de rhubarbe: Crumble Rhubarbe-Citron & Khoresh-e Rivâs

Vous ne le savez peut-être pas encore mais je suis dans un état un peu bizarre depuis quelques mois. Etat qui provoque des envies... incontrôlables. L'envie de rhubarbe en fait partie. 
En attendant la saison je me suis gavée de compote tout prête (shame on me) et puis ses tiges vertes et roses sont enfin arrivées sur les étals, en même temps que le mois de mai. Depuis pas un jour ne s'est passé sans que je déguste ce légume puisque la rhubarbe est incontestablement un légume ! La saison s'achève déjà (oui, je sais, j'aurais pu vous livrer ma recette un peu plus tôt, cela aurait été plus à propos, mais au même titre que les envies j'ai aussi des trous de mémoire une mémoire de poisson rouge ces temps-ci... no comment) et mes papilles sont comblées par cette saveur acidulée qui m'enchante toujours autant.


25/06/2012

Houmous et puis c'est tout.

C'est l'été...si si amis parisiens, je vous promets. Cela fait 4 jours exactement qu'il est arrivé.
Et quand il fait beau et chaud (du moins, quand c'est notre souhait le plus cher au monde depuis bientôt 3 mois) moi ça me donne envie d’apéro, de salades et de mezze comme au Liban, en Turquie ou ailleurs autour de la Méditerranée.

S'il y a bien un des participant au mezze que j'affectionne c'est le houmous. Cela fait des années que j'en consomme en quantité industrielle (notamment en période de grève de la cuisine) et je ne m'en lasse pas (sauf du mauvais). Et puis les pois chiches sont de merveilleuses petites graines qui constituent une source de protéines végétales non négligeable. Je n'apprends rien au végétariens.

15/06/2012

Il était une fois le Nord de l'Iran: Mirzâ Ghâsemi


Aujourd'hui je vous emmène en voyage dans le Nord de l'Iran, au bord de la mer Caspienne. Le Mâzandarân et le Guilân sont les deux principales provinces qui le composent et c'est: 90% d'humidité (ou presque), une végétation luxuriante, des pluies diluviennes, des côtes d'un côté et des montagnes à perte de vue de l'autre.
Au regard de tous ces éléments, vous ne serez pas surpris d'apprendre que c'est ici que sont produits le riz et le thé.
J'omets volontairement de vous parler du caviar, l'une des autres spécialités locales car c'est bien au-dessus de mes moyens et cela me fait vraiment de la peine de ne pas pouvoir en manger plus souvent.

La gastronomie septentrionale est particulièrement réputée en Iran. L'un des aspect qui me plait le plus dans cette cuisine est que l'on fume la nourriture. Pas comme une cigarette hein, je vous parle bien du goût fumé, comme le saumon!
En effet, en raison du climat subtropical, on met les denrées que l'on souhaite conserver au dessus d'un feu bien fumant afin de les aider à sécher et leur éviter ainsi de s'abimer trop vite. En plus d'être utile, cette méthode confère une saveur vraiment délicieuse aux aliments.
C'est notamment le cas du riz. Et le riz fumé c'est juste divin. S'il y a un produit que je fais venir d'Iran, c'est bien cette variété-là car celui que l'on trouve dans le commerce est parfumé artificiellement et toute la saveur s'évapore à la cuisson.

Du coup si on fume le riz pourquoi ne pas fumer les aubergines?
Des aubergines fumées donc, c'est ce que je vous propose aujourd'hui.



02/06/2012

Ceci est la recette la plus simple mais la plus longue du monde: Sir Torchi

Après une longue absence me voici enfin de retour, pour de bon j'espère.

Chaque année je guette avec impatience le printemps et toute la farandole de légumes nouveaux qui l'accompagne. J'avoue avoir un penchant tout particulier pour l'ail nouveau dont le parfum et la saveur sont exaltés, la force de l'ail sec en moins, la douceur et la subtilité en plus. On peut l'émincer finement dans la salade verte, le couper en deux transversalement pour le faire rôtir au four ou en faire une divine purée.


19/05/2012

Pesto de Fanes de Radis

En raison d'une semaine un chouïa overbookée, la recette que je vous propose aujourd'hui n'est pas de moi. Je la tiens de Clotilde, auteur du blog Chocolate & Zucchini. C'est le premier blog que j'ai suivi.
Clotilde propose un assortiment de recettes assez vertigineux, toutes meilleures les unes que les autres.
L'une de mes préférées reste son pesto de fanes de radis.

09/05/2012

Tiga Dégué Na & Dah Rouge

Attention ceci est un article autobiographique et bourré de liens. Ceux qui manquent de patience peuvent directement descendre au bas de la page pour accéder à la recette.

J'avais 16 ans et j'étais un peu perdue. Dans ma commune, il y avait une ONG qui travaillait avec un village du Mali. Ils avaient décidés d'ouvrir cette mission à de jeunes bénévoles afin de les faire intervenir sur des chantiers d'ordre sociaux. Je me suis portée volontaire pensant surtout que ce serait une bonne occasion de voyager et de découvrir un nouveau pays. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que déjà à l'époque je me sentais l'âme d'un travailleur humanitaire, loin de là.



02/05/2012

Quelques adresses...

C'est bien gentil de vous dire que pour réaliser mes recettes il vous faut de la poudre de perlimpinpin, des limoo amâni, du verjus et d'autres ingrédients bizarres mais ça ne vous dit pas où les trouver!




19/04/2012

Salade Chirazi et Confessions


Avec la vague de chaleur qui a traversé l’Europe fin mars (mais qu’est-elle devenue ??? J’ai froid !!!) mon magasin bio préféré a pu nous proposer les premières tomates… italiennes je l’avoue : pas très locavore tout ça. Pardonnez-moi mais je n’ai pas pu résister. Comment ne pas faillir après 6 mois de pommes de terre, potirons, courges butternut - cucurbitacées en tout genre dirons-nous -, et autres choux ? Je suis lâche mais j’assume. Le pire dans cette histoire, c’est que ces tomates italiennes avaient une saveur absolument sublime digne de tomates de jardin poussées au soleil et récoltées en juillet en Provence. Sans regret donc.

Et comment je les ai préparées mes tomates ? Un jour ce fut simplement avec un filet de très bonne huile d’olive et quelques flocons de fleur de sel, le lendemain, ellent partageaient l’assiette avec une burrata toute fraîche et le surlendemain, j’ai persisté et j’ai signé dans mon crime anti-locavore en les mariant avec des petits concombres pour en faire… Une parfaite salade Chirazi. Une recette qui nous vient directement d’Iran. 




15/04/2012

Yogurtlu Corbasi - Soupe de Riz au Yaourt

Istanbul est une cité qui nous fascine et nous rêvons de nous y établir pour quelques années. Hélas, les opportunités sont rares, mais nous restons aux aguets. Qui sait? Notre tour viendra peut-être un jour…

Je n’oublierai jamais notre premier séjour à Istanbul. Nous avions déniché un appartement en plein cœur de Cihangir avec une extraordinaire vue sur le Bosphore. A tout instant de la journée, le charme de cette vue opérait : le matin, les yeux encore embués de sommeil alors que le quartier retentissait au son des cris des vendeurs ambulants, en dégustant notre petit déjeuner inlassablement composé d’olives, de tomates, de concombres, de fromage et de thé brûlant, le soir, quand tout devenait calme et silencieux et que la lune était déjà très haut dans le ciel, en sirotant une dernière bière bien fraîche au bord de la fenêtre.


13/04/2012

Ghormeh Sabzi


Il est 8h30 du matin, un coup d’œil par la fenêtre, le soleil brille, et malgré la pollution, le ciel est d’un bleu azur éclatant, salut aux montagnes! Chez nous, il fait bien chaud mais dehors il fait un froid sec et saisissant. Salâm (bonjour en persan). C’est l’hiver à Téhéran.
Un parfum herbacé et citronné vient chatouiller mes narines. Direction la cuisine. Deter prépare du ghormeh sabzi ! Voy, voy,voy ! Elle m’en confie la surveillance : elle doit sortir travailler.
Je m’installe dans un fauteuil, un thé brûlant dans une main un livre dans l’autre, enchantée par le festin qui m’attend pour le déjeuner.

11h30, Bâbâï arrive le premier, les bras chargés de barbari (une variété de pain qui se présente sous la forme d’une galette tendre et épaisse) encore chaud. Deter et Abi ne tardent pas à nous rejoindre.
Le temps de jeter une nappe sur le sol du salon, d’y déposer assiettes, verres et couverts, un grand bol de yaourt maison, une belle galette de pain et au milieu le plat de ghormeh sabzi.
Il est midi. Bon appétit!

Oui mais… « Ghormeh sabzi tchi é ? » (qu’est ce que le ghormeh sabzi ?). C’est un plat qui symbolise pratiquement l’Iran à lui tout seul. À vrai dire, c’est LE plat iranien par excellence.
Si on voulait le traduire en français cela donnerait quelque chose comme « ragoût de fines herbes » … hum, pas très engageant comme titre. Pourtant, je ne connais personne qui n’ait pas adoré le ghormeh sabzi, délicat ragoût de veau longtemps mijoté dans un mélange savant, raffiné et parfaitement équilibré de fines herbes.

Enfin, avant de vous livrer la précieuse et simplissime recette, je me permets une dernière précision.
Les haricots rouges font traditionnellement partie de la composition du ghormeh sabzi. Cependant, pour ceux qui cohabitent mal avec les haricots rouges (quel dommage), on peut les remplacer par des champignons de Paris : quasiment identiques en texture et sans influence sur la saveur du plat.